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Date: 02/02/2018
Theme: Veille

 

La conférence de financement du Partenariat Mondial pour l'Education (Global Partnership for Education - GPE), se tient les 1er et 2 février à Dakar. Le GPE est le seul partenariat multilatéral et le seul fonds dédié exclusivement à l’éducation dans les pays les plus pauvres de la planète. Il regroupe les pays en développement partenaires, les pays donateurs, les organismes multilatéraux, les organisations de la société civile, les enseignants, les fondations philanthropiques et le secteur privé.

A cette occasion, nous vous proposons un retour sur les enjeux clés du secteur en Afrique Sub-saharienne:

 

Contexte: un défi majeur en Afrique Subsharienne

Comme le souligne Carole Coupez sur le blog Idées pour le Développement, on estime aujourdhui que 264 millions d’enfants et de jeunes ne sont pas scolarisés dans le monde. (L’éducation mondiale mérite des actes courageux !)

Dans son rapport "Prêts pour l'Afrique d'aujourd'hui?", l'Institut Montaigne rappelle que 34 millions d'enfants non scolarisés vivent en Afrique subsaharienne (soit près de 58%, UNESCO, 2013). L'Union Africaine s'est pourtant donnée des objectifs ambitieux en matière d'éducation lors du sommet 2063.

Les raisons de ce faible niveau d’éducation sont multiples : investissements insuffisants dans les écoles, les enseignants et les matériels scolaires, mais aussi dépendance des ménages pauvres au revenu additionnel généré par l’enfant.

L’étude la plus récente de l’UNESCO sur les besoins d’investissements dans le secteur éducatif (”Education for All Global Monitoring Report: The cost of reaching new targets by 2030”) estime ces besoins additionnels à 40 milliards de dollars entre 2015 et 2030

Développer le capital humain: Le Forum Économique Mondial a publié un rapport sur le Capital Humain. L'occasion notamment de rappeler que "la façon dont un pays développe son capital humain peut être le facteur de succès sur le long-terme le plus déterminant de tous". Le rapport classe l'Afrique Subsaharienne comma la région la moins développée au monde dans le secteur de l'éducation.

 

Quel rôle pour les investisseurs d'impact et le secteur privé?

Comme le démontre l'étude I&P/FERDI ''Investir dans le développement en Afrique", les investisseurs d'impact peuvent contribuer à la résolution des enjeux de développement sur le continent, incluant l'accès à l'éducation. Ils investissent traditionnellement dans des écoles à bas prix  mais ils peuvent aussi contribuer à construire tout l’écosystème éducatif. En effet, les investisseurs d’impact financent une large gamme d’activités ayant un impact sur l’éducation, comme les producteurs de matériels scolaires ou des entreprises de services aux enseignants et étudiants.

Cliquez ici pour télécharger l'étude ►

 

L'Agence Française de Développement a de son côté publié un article revenant sur le modèle innovant d'Enko Educatio, un réseau panafricain qui forme ses étudiants au Baccalauréat International pour leur faciliter l'accès aux universités à travers le monde.

Découvrir l'article, "Quand l'école privée ouvre les portes de l'excellence" ►

 

 

 

I&P a de son côté financé (directement ou indirectement) plusieurs initiatives privées répondant aux enjeux d'éducation:

  • L'entreprise Trainis, une entreprise malienne fournissant des formations de qualité aux managers. TRAINIS répond ainsi à un besoin important de formation parmi les cadres africains qui veulent s’aligner sur les standards internationaux.
  • Editions Afrique Lecture, une entreprise financée par Sinergi Niger spécialisée dans la publication d'annales et de manuels scolaires
  • Le réseau Enko Education, qui ambitionne de structurer l’un des plus larges réseaux de lycées privés en Afrique Sub-Saharienne, en portant une attention particulière aux pays d’Afrique francophone.
  • Récemment, I&P, la Fondation Jacobs et Comoé Capital ont lancé un fonds éducation en Côte d'Ivoire, l'Education Impact Fund