Stratégie genre d’I&P : quel bilan un an après sa diffusion ?

Il y a un an, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, I&P publiait les éléments clés de sa politique genre, ‘’Opportunités pour combler le fossé entre les genres en Afrique’’.

Où en sommes-nous aujourd’hui ? Quelles actions ont été mené depuis un an ? Retour sur les principales avancées et les objectifs d’I&P pour promouvoir l’entrepreneuriat féminin et une plus grande équité entre les sexes en Afrique.

FEMMES ENTREPRENEURES

Notre objectif: développer le leadership des femmes et leur accès  la gouvernance d'entreprise

Principales avancées

• Parmi les entreprises financées par I&P, 20% sont dirigée par des femmes

• Pour son fonds IPAE 2, I&P a instauré un mécanisme de rémunération extra-financière pour l’équipe intégrant un objectif spécifique au genre : avoir au moins 30% de sociétés détenues ou dirigées par des femmes

• Les femmes représentent 20% des membres des conseils d’administration des entreprises en portefeuille (contre seulement 14% en Afrique, d’après le rapport Women Matter Africa)

•Le programme d’accélération mis en place en partenariat avec USAID au Burkina Faso, Niger et Sénégal a permis de financer une majorité d’entreprises dirigées par des femmes (voir ci-dessous)

• I&P met régulièrement en avant l’entrepreneuriat féminin à travers ses activités de plaidoyer et a notamment réalisé une série de portraits et d’interviews de femmes entrepreneures en 2018 :

→ Sylvie Sagbo, directrice de l’entreprise sénégalaise SENAR les Délices de Lysa

→ Fidèle Diomandé, fondatrice et directrice de la maison d’édition VALLESSE en Côte d’Ivoire

→ Anne Meriemme, qui dirige avec Julien Giuge le groupe AFRIBON

→ Myriam Kadio-Moroko Brou, fondatrice et directrice de la clinique PROCRÉA

EMPLOYÉ-E-S

Notre objectif: développer l'accès des femmes à des emplois décents et à des opportunités de formation

Principales avancées

• Près de 40% de femmes employées au sein du portefeuille I&P, notamment dans les secteurs de la microfinance et de l’industrie et les services.

• Si le secteur de l’industrie offre davantage d’emplois peu qualifiés et donc des salaires plus bas, il représente cependant une source de revenu stable pour les personnes avec un faible niveau d’étude. Dans les secteurs des services ou de la microfinance, les salaires sont plus élevés dû à la plus grande proportion d’emplois qualifiés, comme le secteur de l’informatique. Les femmes sont ainsi de plus en plus qualifiées : elles représentent 52% des employés hautement qualifiés au Sénégal (Teranga Capital), et 42% en Côte d’Ivoire (Comoé Capital).

CLIENT-E-S

Notre objectif: répondre aux besoins spécifique des femmes en matière de biens et services de base

Principales avancées

• Plusieurs PME participent à l’ODD n°5 « Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles » . Pour citer quelques exemples emblématiques :

• Au sein du réseau d’écoles Enko Education, 50% des élèves sont des filles
• Parmi les institutions de microfinance en portefeuille, 46% des prêts sont contractés par des femmes pour leurs activités entrepreneuriales.
• La clinique sénégalaise NEST, spécialisée dans la santé de la mère et l’enfant, a réalisé 6 400 consultations gynécologiques et 4 800 consultations pédiatriques en 2018. Environ 33% des patientes sont issues des classes moyennes et populaires.

ECOSYSTÈME ÉCONOMIQUE LOCAL

Notre objectif: augmenter l'activité des fournisseurs et distributeurs féminins locaux

 Principales avancées

• Les PME partenaires d’IPAE 1 ont travaillé avec plus de 1200 fournisseurs dont 67% sont des fournisseurs locaux. Dans le secteur de l’agrobusiness notamment, un quart des petits producteurs sont des femmes.

ET CHEZ I&P ?

Notre objectif : démontrer l’engagement d’I&P en faveur de la parité hommes-femmes tant au niveau de la gouvernance que de ses propres employés.

Principales avancées

• L’équipe d’I&P compte 47% de femmes. Au sein de l’équipe d’investissement, on compte aujourd’hui 35% de femmes.

• I&P s’engage également pour une meilleure représentativité des femmes au sein de ses instances de gouvernance, qui représentent aujourd’hui 25% des membres