French
Date: 26/04/2019
Theme: Vie d'I&P

 

L’équipe d’Investisseurs & Partenaires est heureuse d’annoncer son soutien au fonds Ebalé, dédié à l’art contemporain africain et promu par la galerie Angalia. Le lancement de ce fonds représente un marqueur fort d’engagement pour la promotion du secteur culturel africain pour ses initiateurs et partenaires.

Christian Martin, Président d’Ébalé, revient sur les enjeux de ce nouveau projet.  

Photo: Atelier d’Amani Bodo, Kinshasa, 2016. © Angalia 

 

 

Le mot de Christian Martin, Président d’Ébalé

 

Economiste de formation, voyageur et amateur d’art contemporain, Christian Martin a eu un parcours professionnel d’industriel dans le domaine médical et pharmaceutique à l’export.  Depuis 2007, il s’est engagé dans la promotion de l’art contemporain africain. Il a, à ce titre, produit plusieurs expositions autour d’artistes majeurs de la scène africaine comme Souleymane Keita, Sergine M’baye Camara, Soly Cissé ou N’Dary Lo. Il compte parmi les investisseurs du fonds IPAE 1, lancé par I&P en 2012.

 

Investisseurs et Partenaires de la production artistique et culturelle africaine ?

La création artistique africaine est une réalité tangible et puissante, ancrée dans la durée et qui puise au cœur du continent, de ses rythmes et de ses cultures. Elle adresse au monde un message aussi universel que celui des artistes européens, américains ou asiatiques. Ces artistes disent et donnent à voir de leur société et de son devenir, ce que personne d’autre ne sait exprimer comme eux. Ils illustrent la capacité d’innovation de leur continent et sont à ce titre un marqueur décisif du parcours effectué et à venir.

La mondialisation à l’œuvre au cours des vingt dernières années fait clairement apparaître le lien intime et direct entre l’émergence des nouvelles économies et le développement d’un marché de l’art et des industries culturelles. C’est un constat d’évidence en Chine, en Inde ou au Brésil. Et cela se dessine déjà nettement dans l’Afrique anglophone.

Singulière résonnance de ces quelques mots, pour le parisien que je suis, à l’heure où les flammes de Notre Dame ont uni dans une même souffrance celui qui croyait au ciel et celui qui n’y croyait pas. Comment penser une seconde que le développement d’un territoire, d’un pays, d’un continent, peut faire l’économie de la question culturelle ?

Alors que faire ?

Les propositions relèvent plus aujourd’hui de l’intuition fondatrice que d’aucune certitude établie. Impérieuse nécessité d’explorer de nouveaux espaces, de nouvelles pratiques, de nouveaux champs de réflexion, à l’heure où les modèles anciens des coopérations culturelles entre Etats se meurent lentement. Peut-on aujourd’hui relever le défi d’être investisseurs et partenaires de la scène artistique et culturelle africaine ?

Cette intuition, le fondateur d’I&P, Patrice Hoppenot, amateur d’art, la portait déjà en lui. Elle a également été à l’origine de ma rencontre avec Jean-Michel Severino, lorsque en 2010, il a accepté de préfacer le catalogue de l’exposition de notre ami commun Souleymane Keita. Elle a présidé, en 2012 et 2013, à une première ébauche de fonds pour l’art contemporain africain, lorsque Pierre Daubert et Karin Barlet, promoteurs de la galerie Angalia, créée en 2011 et spécialisée dans l’art contemporain africain, se sont joints à notre réflexion. Elle s’affirme sur les murs d’I&P, rue Notre-Dame-des-Victoires, où quelques œuvres d’art veillent sur les destinées de notre équipe d’investissement et inspirent - peut-être un peu - sa belle créativité !

Cette intuition et ce cheminement partagés convergent aujourd’hui dans deux projets bien réels dans lesquels s’est engagé I&P :

L’investissement dans le fonds Ebalé (le Fleuve, en lingala), qui ambitionne de faciliter le démarrage de carrière de cinq à sept jeunes artistes plasticiens de la République Démocratique du Congo. Ebalé est porté sur les fonts baptismaux grâce à l’engagement, au talent et à la patiente ténacité de Pierre Daubert et de Karin Barlet.  

Le démarrage imminent du programme Afrique créative, visant l’accompagnement à l’investissement dans le secteur culturel et créatif et qui permettra de soutenir des entreprises culturelles et créatives dans 4 pays africains. Ce programme marque un beau succès pour I&P Conseil, qui a remporté l’appel d’offres en partenariat avec l’opérateur belge de coopération culturelle Africalia, dirigé par Frédéric Jacquemin, et plusieurs partenaires africains (Zhu Culture, Bayimba)."

 

A propos d’Ébalé

Le projet Ébalé (le Fleuve, en Lingala) s’est constitué en Société par actions simplifiée le 20 mars 2019, pour une durée initiale de sept ans.

La société se donne pour objet de faciliter le démarrage de carrière de cinq à sept jeunes artistes plasticiens de la République Démocratique du Congo, par l’achat direct d’un certain nombre de leurs œuvres pour les revendre à terme sur le marché européen ou international.

Ébalé compte à ce jour cinq actionnaires, personnes physiques ou morales réunies à l’initiative de la galerie Angalia et venant d’horizons divers. Les actionnaires convergent entre eux sur l’un au moins des trois éléments fondateurs du projet : leur passion pour l’Afrique et son devenir, leur intérêt pour la création artistique contemporaine, leur engagement dans l’investissement d’impact.

 

Pour en savoir plus

• Présentation du fonds Ébalé

• Lien de la galerie Angalia