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Date: 12/09/2016

 

Le blog Secteur privé et Développement a publié une tribune d’Éric Pignot et Cyrille Nkontchou, co-fondateurs d’Enko éducation, soutenu par le fonds IPAE depuis août 2016. Enko Education ambitionne de structurer l’un des plus larges réseaux de lycées privés en Afrique Sub-Saharienne, en portant une attention particulière aux pays d’Afrique francophone.

Face aux enjeux de l’éducation et de la formation, condition sine qua non au développement de l’Afrique, les deux entrepreneurs passent en revue les défis qui attendent le continent notamment sur la qualité de l’enseignement, la faible reconnaissance des diplômes locaux, le faible taux de représentativité des étudiants africains dans les meilleures universités internationales.

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Quelques extraits :

• Sur l’enseignement en Afrique

"L’objectif d’une scolarisation universelle en primaire, dans le sillage des Objectifs de Développement du Millénaire, a concentré les efforts pour des résultats certes encourageants : le taux net de scolarisation en primaire est passé de 58% 3 en 1999 à 76% en 2010."

"Mais une fois sortis du primaire, deux élèves sur trois ne voient pas les bancs du collège ou du lycée. Ceux passant en 6ème (ou équivalent) se retrouvent dans des classes surpeuplées accueillant jusqu’à 120 ou 150 élèves, comme au Lycée d’Etoug Ebe à Yaoundé 4, reçoivent un enseignement ultra traditionnel axé essentiellement sur la mémorisation, et passent des examens nationaux peu standardisés délivrant des diplômes non reconnus en dehors des frontières de leur pays."

 

• Sous-représentation et mobilité des étudiants africains

"Rob Garcia, directeur des admissions au Massachussetts Institute of Technology (MIT), explique que « les dossiers de candidatures d’étudiants d’Afrique Subsaharienne représentent moins de 1% de l’ensemble des candidatures … de plus, parmi les candidatures que nous recevons, rares sont celles qui respectent les standards classiques demandés par les universités américaines »"

"Les méthodes d’enseignement traditionnelles centrées autour du professeur et basées sur la mémorisation, encore pratiquées par la majorité des écoles d’Afrique subsaharienne conviennent peu aux exigences internationales où analyse et réflexion personnelle des étudiants sont clairement encouragées. Dans la majeure partie des pays du continent, l’enseignement secondaire nécessite une refonte en profondeur des curriculums, de méthodes d’organisation des examens et des systèmes de formations d’enseignants."

 

• Sur le rôle du secteur privé

"Les acteurs privés ont un rôle décisif à jouer dans le développement de l’offre éducative dans les pays émergents. Le nombre d’écoles privées y grandit actuellement plus rapidement que celui des écoles publiques."

"En Chine, le réseau Dipont incarne cette croissance : les 6 000 étudiants des écoles Dipont bénéficient de programmes internationaux les menant au Baccalauréat International (IB), au A-level de Cambridge, au Advanced Placement, des diplômes reconnus mondialement. Ces écoles, nées initialement pour servir les populations, restent réservées à une élite avec des frais de scolarités moyens de 12,000 euros par an."

 

 

A propos

Les opérateurs du secteur privé, acteurs essentiels du développement des pays à bas revenus, ont une expérience directe et concrète des problématiques auxquelles sont confrontées les économies de ces pays. Dans le but de valoriser cette expérience, le blog Secteur Privé & Développement (SP&D) accueille les contributions de ces opérateurs en mettant en avant les solutions mises en œuvre pour dépasser les contraintes propres à ces pays. Les thématiques abordées sont celles des différents numéros de la revue Secteur Privé & Développement que ce blog se propose de prolonger. En diffusant les expériences opérationnelles d’acteurs du secteur privé, le blog SP&D vise à catalyser le développement d’un secteur privé soutenable et structurant dans les pays à bas revenu.

http://blog.secteur-prive-developpement.fr/