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Date: 03/08/2020

 

Suite à la pandémie mondiale de Covid-19, toutes les activités économiques ont été ralenties, les déplacements internationaux totalement interdits entre les mois de mars et juin en France et en Belgique. Dans les pays de nos entrepreneurs, un confinement et des couvre-feux ont été mis en place. Le télétravail s’est généralisé dans toutes les entreprises. Cette situation inédite a obligé organisateurs et entrepreneurs du programme Afrique Créative à apprendre à travailler et vivre dans ce contexte.

 

 

La crise du Covid-19 a en effet impacté le programme sur plusieurs aspects. Le second boot camp, prévu en Ouganda en mai, a notamment dû être reporté et les sessions de mentorat en présentiel se sont transformées en sessions virtuelles. Les entrepreneurs ont également eu à gérer le stress lié à la crise, tout en s’adaptant aux nouvelles contraintes : gestion des ressources humaines à distance, trésorerie, gestion des clients et des commandes, mise en place de mesures sanitaires pour le personnel, gestion des urgences, etc.

Tout ces éléments ont ajouté au sentiment d’isolement des participants qui se sont retrouvés éloignés de leurs équipes et de leurs clients. Le télétravail, par exemple, a parfois été rendu difficile par des connexions mauvaises et le manque d’habitude des employés à ces pratiques. Face au manque de trésorerie, à la perte de chiffre d’affaire et à l’absence de visibilité, discuter de plan de développement est devenu compliqué.

 

Cependant, cette crise s’est également révélée être une source d’apprentissage pour des porteurs de projets toujours plus agiles ! Les entrepreneurs ont fait preuve d’une résilience incroyable : tous ont réussi à organiser leurs activités en télétravail ou dans des conditions sécurisées. Certains ont fait preuve d’innovations sociales avec la gestion du personnel. Tous ont innové sur leurs produits : concerts live en ligne chez Fezah, production de masques pour Bazem’se, visite virtuelle de la galerie d’Afriart.

Les entrepreneurs ont également profité de la période pour planifier ce qu’ils ne faisaient habituellement qu’entre deux déplacements. L’équipe de Kalanexpo a travaillé à l’élaboration d’un site de vente en ligne, comme celle d’Optimiste Produktion, et chez Karoninka cette pause obligée a été mise à profit pour l’écriture d’une nouvelle série.

Enfin, beaucoup se sont engagés au sein de leur communauté pour faire face ensemble à la crise. Langages du Sud a lancé un concours d’expression artistique pour enfants sur la prévention face au Covid-19, et Crossroads Digital Multimedia a organisé des cours d’animation gratuits en ligne qui lui ont permis de toucher des participants sur l’ensemble du continent.

Le programme aussi s’est adapté au contexte pour continuer de soutenir les entrepreneurs, en proposant régulièrement des sessions d’échanges spéciales Covid-19 entre les participants. Ces derniers ont également mis à profit le groupe WhatsApp du programme pour partager des nouvelles de leurs pays respectifs, leurs peurs et soucis d’entrepreneurs. Le mentorat business aussi a été l’occasion de partager sur la gestion de la crise et d’adapter l’accompagnement.

Ces entreprises des industries culturelles et créatives se sont donc montrées profondément agiles, innovantes et même d’un soutien précieux pour certains au cours de cette période. Nous ne savons pas encore mesurer les répercussions de la crise sur ces projets, et certaines activités sont remises en question, comme le festival phare d’Anya au Maroc. Mais les entreprises ont résisté au choc et il est donc essentiel, en particulier en ce moment, de continuer à soutenir et accompagner ces entrepreneurs dans leurs initiatives moteurs de résilience.

 

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